52/27 – La police attaquée

Police attaquée… vers la dislocation de la société ?

 

Depuis l’agression au cocktail Molotov du 8 octobre, les policiers manifestent: « nous sommes à bout ». Pour l’avocat Thibault de Montbrial, spécialiste des questions de terrorisme (président du Centre de réflexion sur la sécurité intérieure), on assiste à « une désinhibition absolue de l’emploi de la violence contre les policiers et les gendarmes », aussi bien dans le cadre de leurs missions qu’en dehors du service.

 

Une guerre contre la police. L’utilisation d’armes qui peuvent tuer ou blesser très gravement est en passe de devenir monnaie courante, de même que les agressions en bande. Outre les agressions physiques, le ressenti des policiers et gendarmes est également nourri par la répétition des menaces et des gestes et propos agressifs à leur égard. Pour T. de Montbrial, il y a clairement une population qui est en guerre contre la police.

 

* « Un bon flic est un flic mort » !… Dans le même temps, « les appels à la violence contre les policiers se banalisent (comme on l’avait déjà vu avec le tract scandaleux de la CGT au printemps), aussi bien sur internet que sur les murs de la Sorbonne*… ». Selon l’avocat, il faut parler clairement de «dislocation» de la société française».

 

Des « zones de non-droit » au pouvoir des mafias. L’État le sait depuis…30 ans ! Les services d’urgence ne s’y déplacent qu’avec une escorte, ne restent que le minimum de temps et sont quotidiennement exposés à des embuscades. La police a ordre de ne pas s’y rendre pour « ne pas provoquer » les bandes et contester à la mafia son pouvoir local : elle ne tolère que de rapides patrouilles pour la forme, sans s’arrêter.

 

« Ral’bol », et revendications des personnels:

– locaux «vétustes», et moyens si faibles que dans certains commissariats «on doit s’acheter nous-mêmes nos stylos, feuilles et code pénal»;

– parc automobile vieillissant et équipement inadapté: « nos casques sont trop lourds, nos gilets tactiques obsolètes…. » ;

– la question des armes. Parmi les demandes des policiers figure la «révision du cadre juridique d’emploi des armes». À l’heure actuelle, ils peuvent les utiliser dans le cadre de la légitime défense. Mais, si un agent de police ouvre le feu, une enquête de la police des polices (IGPN) est ouverte afin de déterminer si l’agent a bien respecté les règles… ce qui fait dire que «même quand on est en danger, on a une telle pression qu’on n’ose pas sortir l’arme. C’est la peur du coup de bâton».

– la « politique du chiffre ». La gauche prétend avoir supprimé le « bilan d’activités » mis en place par N. Sarkozy, mais : «maintenant, ils appellent ça la politique du résultat (…) On se fait taper sur les doigts si on ne fait pas un nombre donné d’interpellations». (Sources: lemonde.fr, lefigaro.fr, liberation.fr)

 

 

Bénissons Dieu pour les autorités qu’Il nous a données afin de pouvoir contenir un monde pécheur.   (Romains 13.1 ; Tite 3.1-3)

 

Persévérons dans la prière pour les membres des forces de l’ordre et pour leurs familles : que leurs cris soient entendus, que la paix à laquelle ils ont droit revienne dans les cœurs et dans les foyers. Pensons à remercier et à encourager ceux que nous connaissons, ainsi que leur famille.

 

Rappelons, par la prière, élus et gouvernement actuels et celui à venir, à la priorité de sa mission de sécurité pour le peuple qui les a élus : priorité de mission, donc priorité de moyens, pour un travail pleinement respectueux de la dignité de tous.

 

Intercédons pour les responsables politiques, dépassés par les évènements, dont ils sont en partie responsables, de gouvernement en gouvernement successifs, depuis –trop- longtemps: qu’ils soient « trempés » dans la sagesse pour réagir et agir avec pertinence, et dans le courage pour abandonner toute lâcheté installée dans la sécurité intérieure du pays, pour reconquérir les territoires perdus de la république.

Appelons à leurs côtés des chrétiens affermis et avertis, conseillés par l’esprit de Dieu, afin que cesse la fausse alternative (dans les discours ou dans les faits) entre laxisme et dictature.