52/29 – Besoin urgent de résurrection

Nous avons parfois des attentes précises sur la manifestation de la gloire de Dieu; elles peuvent être source de déception. Pourtant Dieu est fidèle, « infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons» (Eph 3.20).

Nous n’avons pas vu la résurrection tant espérée, attendue! Cela reste une souffrance et un chagrin pour tous, et d’abord pour la famille de Flavie. Cependant, au-delà du besoin de consolation, reconnaissons ce qui est : notre pays a vécu une extraordinaire mobilisation de prière du Corps de Christ, chacun avec sa sensibilité, ses certitudes ou ses doutes,  ses maladresses!… et ses cris. Et à cette occasion, beaucoup ont franchi un cap !

Si nous ne pouvons pas être satisfaits -et comment pourrions-nous l’être?-, nous sommes en droit de croire un peu plus que quelque chose est en train de bouger dans notre pays.

Oui, avec beaucoup nous proclamons et croyons que plus rien ne sera comme avant : des lignes ont bougé, des limites ont été repoussées,  des cadres brisés, des frontières déplacées.

Et Dieu nous appelle à prier pour notre pays avec la même foi,  la même énergie, et la même persévérance.

Nous nous attendons à des miracles et à des prodiges en terre de France !

Peuple de Dieu, « Ne retiens pas ! Allonge tes cordages, et affermis tes pieux ! » (Esaïe 54.2)

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texte original ci-dessous

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Elle est peut-être une figure de la France.

 

Jeune maman de 5 enfants, avec son mari elle a donné sa vie pour Jésus et pour son pays, tous les deux très engagés en faveur de la famille et de l’éducation, deux fondements de notre société sapés par les attaques violentes du Malin.

Suite à une soudaine infection inexpliquée, elle est morte mercredi soir 23 novembre, suite terrible aux nombreuses épreuves qui se sont abattues depuis plusieurs années sur leur famille.

 

Morte ou… endormie? Peut-être entendez-vous immédiatement les doutes ou les ricanements suscités par cette question: en vous-même, autour de vous, dans votre communauté chrétienne?…

C’est que l’incrédulité a pris des droits impensables au pays des Lumières ténébreuses de la « déesse raison ». C’est, il faut bien le reconnaître, qu’en bien des lieux la foi semble avoir quitté l’Église de Jésus-Christ.

Non pas toute la foi! Pas celle qui nous sauve, mais peut-être celle qui sauve les autres autour de nous, la foi en Celui qui a dit « Je suis la résurrection et la vie » et Qui pleura sur l’incrédulité de ceux qui croyaient en Lui!

Ah, l’incrédulité des croyants!…

Oh nos beaux messages du dimanche matin!…

« Il cria d’une voix forte : Lazare, sors ! »

 

Qui croirons-nous?

Nos doutes, confortés par de subtiles exégèses comme en demandent ceux qui ne veulent pas (ne peuvent plus?) croire: nous tous?…

Ou bien le Seigneur de la Vie?

 

La peur de la résurrection ? C’est la plus inattendue et peut-être la plus fréquente des peurs: la peur de Celui qui ne cesse de nous dire tout au long de Sa parole: « N’ayez pas peur! »… belle victoire (provisoire heureusement) de l’ennemi de nos âmes.

C’est la peur de la plus profonde des remises en question. Quand nous assistons à la résurrection … nous passons de la foi apprise à la foi vécue: « Il est vivant! » n’est plus le thème d’un beau chant mais le cri qui jaillit du plus profond de notre cœur.

Désormais nous allons « devoir » vivre avec cette réalité vivante qu’Il se tient à la porte de chacune de nos vies et qu’Il frappe, que « la balle est dans notre camp », que OUI c’est bien à nous de dire ENTRE, qu’Il ne nous forcera pas (entendez-vous les « dommage qu’il ne me force pas! »).

Elle s’appelle Flavie, elle est formidable, elle a un mari formidable et cinq enfants qui aiment Dieu, et elle s’est endormie…comme nous.


Réveillons-nous, et appelons-la, d’une voix forte: « Flavie sors! »

 

C’est aussi pour nous, pour l’Église en France, pour notre pays, pour la grande moisson qui vient.

 

(Les résurrections en Inde, en Amérique latine, en Afrique etc. c’est bien pour les Indiens et tous les autres, et nous sommes sincèrement heureux pour eux; mais pas vraiment « encouragés » bien que nous le disions parfois)

 

Bernard Leycuras, Objectif France