Le cœur de Dieu pour la France

La France a eu une destinée extraordinaire au milieu des nations; sa créativité dans tous les domaines a fortement influencé le monde. Mais bien que fondée sur la consécration au Christ, elle n’a pas toujours brillé d’un rayonnement selon Dieu. Terre de promesses et de reniements, de guerre et de sang versé, elle a connu en son sein les plus grands déchirements.

Aujourd’hui la France souffre et a de nouveau besoin de croire en son destin. Les Français se plaignent et ont besoin de croire à nouveau en la France. La guérison est promise par Dieu qui dit aujourd’hui encore « Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s’humilie, prie, et cherche ma face, et s’il se détourne de ses mauvaises voies,  je l’exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays. »

 

Guérir? Plus que cela, assurément.

Alors que certains se lamentent sur la mort d’une identité perdue, volée, une armée d’intercesseurs levée par Dieu dans le monde entier entend sans cesse l’Esprit lui dire:  » La France a un destin particulier, elle est appelée à révéler puissamment l’amour de Jésus ». Non seulement pour son bénéfice mais pour toute l’Europe, et même pour Israël.

 

Quand on dit que la France doit parler d’amour, considérons quelle purification Dieu doit opérer: Pigalle, et tout un pan de notre culture, révèlent au monde entier le cœur d’une nation amusée par la légèreté des mœurs et l’impureté, érigées souvent en art de vivre… la liberté.

 

Invités à aimer la France comme Dieu l’aime. Il nous faut donc abaisser notre intelligence des choses. Entendons l’Eternel nous dire, comme jadis au prophète Osée, d’aller et d’aimer un pays infidèle, d’épouser la France adultère! Nous sommes invités à nous laisser saisir par une haute espérance pour notre pays : qu’il soit capable d’aimer et de transmettre l’amour.

 

Alors laissons Dieu élargir notre imagination et notre cœur afin de rêver et d’appeler à la vie notre pays.

 

Une terre pour accueillir le feu. En hébreu France se dit Tsarfat, de tsirouf qui signifie « le creuset », celui du bijoutier où l’or est chauffé jusqu’à ce qu’il soit pur, mais aussi « la forge » où se préparent les armes pour vaincre l’ennemi.

Entrons dans l’espérance:

– ne portons pas un regard choqué sur les scories, mais regardons plus profondément, en dessous, sur l’œuvre qui s’accomplit, et préparons-nous à recevoir des armes nouvelles;

–  le feu de Dieu a puissamment visité la France en plusieurs lieux, notamment dans les Cévennes à la fin du 17e siècle. Bien qu’apparemment éteint par la raison triomphante (la raison d’Etat!), ce feu couve et continue son œuvre dans les cœurs, sur le point de jaillir en flots débordants.

 

Un nom purifié. L’étymologie de « Franc » (du nom de la tribu) contient les notions de bravoure et d’audace effrontée, et d’arme de guerre (le javelot dont la fleur de lys figure la pointe); le mot prendra le sens de liberté (franc, franchise). Historiquement au service des guerres et des conquêtes de tous ordres, le « Franc » doit passer par la case « renouvellement de l’intelligence », sous peine de rester un révolutionnaire sanglant, régicide et fratricide impénitent.

 

Vers la restauration. Toute notre histoire pourrait se ramener à un conflit entre la passion pour le Roi des rois et la raison du monde… le seul ennemi qui ait jamais vraiment asservi les Français.

Peuple de passionnés, de guerriers et de résistants, il nous reste donc une guerre à terminer. Elle se gagnera dans l’humilité, la pureté et la radicalité pour le Roi qui revient. Avec un atout majeur, une exceptionnelle capacité à résister, gravée à la Tour de Constance et rappelé à Lyon en 2009 par le prophète James Goll : « N’abandonne jamais, jamais, jamais! ».

 

Bernard Leycuras, président d’Objectif France