Jour 13 – SERVIR

 

« Le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir… » Mc 10.45

« Rendez-vous, par l’amour, serviteurs les uns des autres ». Ga 5.13

 

Servir

 

Au lendemain de la 2ème guerre mondiale, le besoin de guérison et de restauration s’exprimera avec le « Service Public » élevé au rang de vocation nationale, et la « fonction publique » qui bénéficiera de statuts.

Plus que le service, une philosophie de vie. Ainsi il y a quelques années encore, il n’était pas rare qu’un facteur, pendant sa tournée, rende des services aux personnes isolées. Qui aurait critiqué alors celui qui entretenait le « lien social »… tant demandé de nos jours?

 

Pas que l’État. La France compte 1.300.000 associations* qui mobilisent 16 millions de bénévoles actifs. Elles emploient également 5% des salariés du pays et génèrent 3,2% du PIB, ce qui très important. (*par habitants, c’est 3 fois plus qu’en Allemagne, 4 fois plus qu’aux USA, 6 fois plus qu’au Royaume Uni).

 

Hélas… Le service public est en fort déclin; « la philosophie de vie » a changé, et chacun est sommé d’exercer la rentabilité en toutes choses. Exit le lien social gratuit, c’est désormais un marché.

Ainsi, après avoir interdit les services rendus en marge des tournées, la Poste les organise et les fait payer.

Les limites du service. Les associations continuent de se développer et font face aux besoins nouveaux. Mais leur situation financière est souvent critique, et le renouvèlement des bénévoles est important; car beaucoup tiennent difficilement un engagement à long terme, et se plaignent d’un manque de reconnaissance.

 

En Église aussi. Le service est la base de la vie d’Église: à l’intérieur (Ga 5.13) et vers l’extérieur (Mc 10.45).

Tous ouvriers ! Sans doute faut-il retrouver cette dimension essentielle dans une mesure plus grande, renouvelée, plus vivante, et impliquant chacun. Peut-être faut-il aussi revoir des fonctionnements institutionnels qui ont parfois trop mis en avant le « serviteur de Dieu », « berger-leader » d’un peuple souvent trop passif… déresponsabilisé?

 

La redécouverte de la personne de Jésus-Christ peut seule nous renouveler dans le service-sacerdoce, proposé par Dieu à tous (1P 2.9), chacun dans ses dons et la sphère d’activités où Dieu l’appelle. Alors seront guéris tous ceux qui, là aussi, aspirent à une reconnaissance que le Père donne parfaitement aux frères et sœurs de Jésus, avant même que nous agissions.

 

 

                          PRIONS

 

 

Bénissons Dieu pour l’esprit de service -une dimension importante de la fraternité- qu’Il a déposé dans notre nation.
Prions qu’Il nous révèle tout à nouveau Son amour inconditionnel, qui génère en nous la passion du service, par amour pour Lui.
Que les chrétiens premièrement, et notre nation en général, soient guéris du besoin de reconnaissance par la connaissance approfondie de Celui qui s’est donné totalement pour nous.
Recevons cette guérison et annonçons à tous la grâce de Celui qui guérit!