Dans le Nord-Est de l’Amérique du Sud, entre le Surinam et le Brésil, la Guyane est une terre chaude et intense au climat équatorial (à température presque constante, avec une humidité relative à 80 %, et des pluies importantes de 2500 à 4000 mm/an) qui ne connaît pas de cyclones.
- D’une superficie de 83.533 km², elle est limitée au nord, par 350 km de côtes qui s’ouvrent sur l’Atlantique; à l’ouest, par le fleuve Maroni, séparant la Guyane du Surinam ; à l’est (fleuve Oyapock) et au sud par le Brésil ;
Cayenne, chef-lieu du département, se situe à 7.072 km de Paris et à 1.500 km de Fort-de-France, à 5.000 km de Rio de Janeiro et 5.000 km de New York.
Une biodiversité unique, menacée par l’extraction de l’or, source de tous les trafics. L’or guyanais est diffus et présent en faible quantité. Les orpailleurs illégaux (bénéficiant de multiples complicités) traitent de grandes quantités de terre avec des méthodes qui entraînent des dommages impacts sur les écosystèmes et la santé humaine, en particulier à cause du mercure.
L’or représente aujourd’hui 4% du PIB guyanais (le spatial 16%). Il est convoité par des multinationales qui espèrent de gros profits, faisant croire à la population que l’industrie minière est l’avenir de la Guyane. Or, la Guyane, c’est une richesse de biodiversité unique!
La population de Guyane est caractérisée par sa grande diversité
Avec 250.000 habitants, presque la moitié de la population a moins de 20 ans. Le taux de mortalité est très faible et la fécondité élevée (3,8 %) mais le taux de mortalité infantile (12,6 pour mille) reste trois fois supérieur à celui de la métropole du fait de l’insuffisance des équipements hospitaliers dans l’intérieur.
Un patchwork ethnique, tissé par les vagues d’immigration successives, ont forgé la richesse humaine du département: -les Créoles guyanais (environ 40 % de la population); -les Amérindiens, répartis en six ethnies, qui représentent environ 4 500 personnes; -les Noirs-marrons: environ 4 000 personnes; -les H’mongs, arrivés en 1977, représentent environ 2 000 personnes; -les Métropolitains, environ 12% de la population; -les autres populations (Chinois, Libanais, Brésiliens, Haïtiens, Surinamiens) représentent près de 40% de la population de Guyane.
De ces différents afflux est issue une société pluriculturelle où chaque groupe maintient encore ses spécificités culturelles et ses traditions, particulièrement en milieu rural où le « Grand Man » et le « Capitaine » ont conservé tout leur pouvoir. Ce mode de société est ancré dans la culture « Noirs-Marrons » et amérindienne.
En ville, le Carnaval, dont la durée est la plus longue au monde, caractérise aujourd’hui encore une société créole traditionnelle très vivante.
Religion. Le catholicisme est largement majoritaire, et bénéficie d’un régime particulier : la loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État ne s’applique toujours pas en Guyane qui reste sous le régime de l’ordonnance royale de Charles X : le clergé catholique, et lui seul, est salarié par le Conseil général. Ainsi, 27 prêtres sont rémunérés (voir ICI article RFI) par un budget de 800 000 €.
Les protestants évangéliques s’implantent.
Indiens et Noirs-marrons pratiquent encore souvent leurs religions traditionnelles.
Histoire et paradoxes
En Guyane, les vestiges historiques du bagne sont voisins d’un centre spatial ultramoderne d’où décolle la fusée Ariane, fleuron de l’industrie européenne.
Les premiers habitants de la Guyane furent les indiens Tupi Guarani.
Sous l’impulsion des jésuites, au début du XVIIIème siècle, la colonie amazonienne s’est développée à partir de la prospection des forêts, de l’établissement de plantations, de l’exploitation du sous-sol.
En 1852, Napoléon III décide le transfert du bagne en Guyane. La découverte, en 1855, de gisements aurifères provoque une ruée vers l’or et l’abandon du travail de la terre par les colons.
Le gouvernement met fin en 1938 à la relégation des bagnards à Cayenne, grâce à l’action énergique de Gaston Monnerville (1887-1991), petit-fils d’esclaves devenu avocat, et franc-
maçon (secrétaire d’Etat aux colonies, puis maire, député et sénateur en Guyane). En 1946, la Guyane devient un département français d’Outre-Mer (et région part la loi de 1982).
Vers le désenclavement et la modernité: un plan pour une Guyane transformée en 2030! Le décret d’approbation du Schéma d’Aménagement Régional de la Guyane a été publié au journal officiel du 8 juillet 2016.
Les orientations sont dorénavant applicables sur l’ensemble du territoire.
- Garantir la cohésion sociale et l’équilibre territorial de la Guyane ;
- Rendre les infrastructures et services accessibles au plus grand nombre ;
- Créer les conditions d’un développement économique endogène ;
- Préserver et valoriser l’environnement et la biodiversité remarquables du territoire ;
- Favoriser l’intégration de la Guyane dans son environnement régional sud-américain et caribéen.
Prions:
- Appelons la bénédiction de Dieu sur toute la Guyane française et sur tous ses habitants.
- Bénissons Dieu pour cette région de grande biodiversité: que tous les acteurs économiques et politiques soient sensibles à cette richesse exceptionnelle et travaillent à la mettre en valeur, sans céder aux sirènes de Mammon.
- Prions pour un témoignage zélé et uni des chrétiens authentiques pour amener beaucoup au salut. Que tous entendent la Bonne Nouvelle qui peut faire sortir chacun de tout bagne, physique, spirituel, émotionnel…
- Recevons tous la joie d’être Français, en métropole ou outre-mer, unis dans un même appel et un même destin.
