52/24 – La politique (2) – Pourquoi prier ?

 « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour … tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté ». 1Timothée 2. 1-4

 

Encourageons nos frères et sœurs dans cet engagement voulu de Dieu, rappelant que:

 

– prier n’est pas approuver mais, selon 1Ti 2, protéger les chrétiens et manifester la grâce de Dieu pour tous, dont ceux qui nous gouvernent et légifèrent sur notre quotidien.

– prier pour les sujets et les responsables politiques, ce n’est donc pas:

* faire de la politique mais prendre soin du pays et de ses habitants; c’est un travail de veilleurs qui n’ont de comptes à rendre qu’à Dieu seul (Ézéchiel 3. 17-21; 33. 2-9).

* espérer que la France devienne « chrétienne » (une utopie, qui plus est mal définie) mais qu’elle soit conduite par des politiques marquées des valeurs du Royaume de Dieu -quelles que soient les personnes en responsabilité!- afin de limiter l’impact du péché dans un monde soumis au prince de ce monde… jusqu’au retour du Seigneur!

 

Prier pour notre pays c’est l’aimer. Dans son livre « L’Enracinement » en 1943, la grande philosophe Simone Weil (ne pas confondre avec Simone Veil) se penche sur la France vaincue par l’ennemi nazi. Celle pour qui «  l’enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l’âme humaine » souligne que la défaite nous oblige à « changer notre manière d’aimer la patrie ».

Ses paroles résonnent pour aujourd’hui: il nous faut aimer la France non pas d’un amour nationaliste avec le goût nostalgique des splendeurs révolues, mais avec la tendre sollicitude qu’on a pour ce qui est en danger, avec un « sentiment de tendresse pour une chose belle, fragile et périssable ».

 

Prier pour la France, c’est aussi ceux qui la peuplent, et Dieu. Car selon le Seigneur Jésus, c’est la même chose: « voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Mt 22.37-39

Abandonnons toute idée de préparer au Seigneur un monde parfait pour qu’Il soit content de nous, car ce monde est voué à disparaître (2P 3.7). Quant à nous, toutes nos actions et entreprises devraient être inspirées de ces valeurs venues du Ciel et conduites par l’Esprit de Dieu afin de manifester Son règne parmi nous, amenant beaucoup à se tourner vers Celui qui détient une si grande sagesse, un si grand amour.

 

Bénissons Dieu qui nous a donné des autorités afin de contenir les ravages du péché dans un monde rebelle: soutenons-les par nos prières!

 

Prions pour un changement de regard des Français sur la politique: qu’elle cesse d’être le support de toutes leurs espérances; que les élus ne soient pas perçus comme des sauveurs envers qui nous formulons des exigences démesurées.

 

Prions le Père qu’il nous libère du désespoir déposé sur notre nation; qu’Il déverse sur la France l’espérance de la vraie liberté, avec Jésus.

 

                       « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5.14)

 

Bénissons notre pays et ses habitants: dressons la liste de tout ce qui porte à espérer (talents, réussites, projets, valeurs du Royaume de Dieu, avancées de l’Évangile…). Incarnons et proclamons par nos vies l’Espérance « qui ne trompe pas » (Romains 5.1-11))